Prévention des risques naturels à Montreuil
Par Patrick Petitjean
Les risques naturels, c'est à Montreuil aussi. Les conséquences de la sécheresse de 2003 se font encore sentir. Des habitants s'organisent pour faire face à ces risques. L'un d'entre eux, Serge Haziza, a demandé à "Place de Montreuil" de se faire l'écho de leurs actions. C'est le texte qui suit.
Risques naturels sur la commune de Montreuil
Notre commune est soumise aux aléas des risques naturels et technologiques.
Suite à la sécheresse de l’été 2003, celle-ci ayant provoqué des mouvements de terrain dus au retrait et/ou gonflement des argiles du sous sol, quelques 250 familles montreuilloises ont subi des dommages sur leur habitat.
Au devant même de ces constats, les termes prononcés à l’époque par Marie-Pierre Fievet, ingénieur en assainissement de la Ville furent : les dégâts causés sont énormes !
Une parution dans le Journal Officiel de février 2005 reconnaissait à Montreuil l’état de catastrophe naturelle. Ce qui pouvait laisser espérer à ces sinistrés de prétende à une aide/indemnisation auprès de leur assureur. Car entreprendre les travaux nécessaires afin qu’un bâti ne soit plus soumis aux fluctuations du temps et donc du sol peut parfois s’avérer aussi cher que le prix de la maison elle-même.
Depuis juin 2006, une réglementation L125-5 du code de l’Environnement impose l’information par les vendeurs aux futurs acquéreurs et locataires des risques majeurs dans les communes situées en zone de sismicité et/ou comportant un Plan de Prévention des Risques prescrit ou approuvé.
En rentrant des vacances d’été 2006, ce fut à mon tour de constater que je faisais partie des sinistrés du rétrécissement de la plaque argileuse. Conséquences : les murs se fissurent, portes et fenêtres ne s’ouvrent plus, le carrelage se lézarde, les abords des maisons s’enfoncent dans le sol… Après quelques entrevues et courriers avec le service compétent de la Mairie, il m’a été répondu en octobre 2006 que j’étais seul responsable de mes sous sols et de leur nature et que je devais faire miens ces problèmes, la municipalité ne pouvant intervenir que dans le cadre d’une procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle ce qui n’était pas le cas à l’heure actuelle vu que le nombre de sinistrés déclarés ne reflétait pas une intensité anormale des conditions météorologiques de l’été 2006.
En l’espace de quelques jours, j’ai réussi à réunir quelques 50 à 60 signatures de personnes ayant constaté des dégâts sur leur habitation et j’ai déposé une liste en forme de pétition dans les bureaux du service : espace public assainissement et demandais la prorogation du classement en catastrophe naturelle reconnue par l’arrêté interministériel pour l’été 2003. Prenant conscience du nombre important d’habitants à nouveau touchés par la sécheresse, la Ville m’affirma en avril 2007 faire une demande auprès du Préfet de la Seine Saint Denis pour reconnaître l’état de catastrophe naturelle pour ce phénomène d’octobre 2003 jusqu’à ce jour.
Aujourd’hui, en octobre 2007, nous n’avons obtenu de la Ville qu’un nouvel engagement de se manifester à nouveau auprès du Ministre de l’Intérieur.
Où en est ce dossier ?
La mairie répond t’elle à ses obligations, agit-elle ? Et quelles mesures réelles a t-elle mises en place pour aider dans leur démarche en vue d’indemnisation, soutien et réparation les citoyens Montreuillois depuis 2003 ?
Quand on sait que les désordres naturels ne vont pas s’arrêter là !
Faire un classement en zones à risques ou zone à hauts risques (voir la cartographie sur le site de la mairie) n’est pas suffisant, il faudrait faire en sorte d’éviter que ces dégâts s’amplifient en catastrophes multiples plus importantes et individuelles.
Les risques dus au retrait et/ou gonflement des argiles ne se traduisent pas d’une manière spectaculaire et ne sont pas mesurables dans une période précise et ponctuelle, mais tout au contraire ils prennent leur ampleur au fur et à mesure du temps, des états de réchauffement climatique que nous connaissons, de l’humidité des sols, du contrôle et du ruissellement des eaux.
Les personnes désirant me joindre peuvent le faire au 06 16 12 32 79
Serge Haziza
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