Au final, sur les 15 cantons des Landes, le PS a 17 élus (25 sortants), le PC 3 (1 sortant) et la droite (UMP, Modem et UDI tous unis) 10 (4 sortants).
Il y a eu deux scores serrés, (54 voix d'écart dans le canton « Pays tyrossais », 174 voix à Dax 2, qui concerne la plus grande partie de la ville de Dax, dont le maire était le candidat socialiste). Mais, même en cas de basculement à droite de ces deux cantons, cela n'aurait pas été suffisant pour que la droite soit majoritaire : il aurait manqué encore un canton.
Le PS est en grandes difficultés dans le sud des landes : il perd le canton du Seignanx (au profit du PC), un canton où la principale ville (Tarnos, banlieue populaire de Bayonne) a un maire PC et où le PS se déchire aussi bien qu'à Montreuil par le passé... Il perd aussi le Marensin Sud (canton de Soustons), j'y reviendrai spécifiquement dans un 2e billet post-électoral. Il conserve très difficilement le Pays tyrossais, et difficilement Dax 2. Il conserve sans bavure le canton Dax 1, mais en binôme avec la maire « divers gauche » de Saint-Paul-les-Dax qui fut exclue du PS en 2014 pour avoir conduit une liste dissidente aux municipales... et avoir gagné.
Pire encore, le PS est rayé de la carte dans les deux cantons de Mont-de-Marsan, principale ville du département, et terre historique de la gauche.

Henri Emmanuelli lui-même avait été réélu dès le premier tour, avec 50,8% des suffrages exprimés, mais avec une chute de plus de 20% au regard de l'élection cantonale précédente. Même si le PS landais a échappé à la déroute en conservant la majorité départementale, le « système emmanuelliste », un système d'organisation de son pouvoir complet et de gestion des affaires départementales a pris un sacré coup, notamment avec la défaite de son bras droit, Robert Cabé, le premier vice-président sortant. Quelques rappels biographiques s'imposent.

Henri Emmanuelli, Robert Cabé, et quelques autres

Pour les non-Landais, Henri Emmanuelli, actuellement, c'est un député, un des chefs de file de la gauche du PS (regroupée dans la motion B pour le congrès de Poitiers du PS), animateur du courant « un monde d'avance ». D'autres responsables socialistes landais ont d'ailleurs aussi signé la motion B, dont Jean-Pierre Dufau (député des Landes) ou Stéphane Delpeyrat (conseiller régional, maire d'une petite commune – Saint-Aubin).

Henri Emmanuelli a commencé comme responsable de la banque Rotschild, jusqu'à son élection comme député en 1978. Il a participé aux gouvernements entre 1981 et 1986. Trésorier du PS en 1988, puis 1er secrétaire en 1994. Il préside l'Assemblée nationale en 1992/1993. Il préside le Conseil général des Landes depuis 1982.
Il est inculpé dans l'affaire Urba (financement illégal du PS) en 1992, condamné définitivement en septembre 1997 à 18 mois de prison avec sursis et 2 ans de privation des droits civiques. C'est Robert Cabé qui le supplée pendant ces deux ans, aussi bien comme député que comme Président du Conseil général des Landes, comme il l'avait déjà remplacé pendant ses responsabilités gouvernementales entre 1981 et 1986.

Mais Henri Emmanuelli, c'est surtout, pour les Landais depuis 1982, le seigneur des Landes, le promoteur d'un fonctionnement antidémocratique des plus archaïques, et d'un mode de développement les plus attardés, à coup de grands projets dits structurants, mais inutiles, coûteux et prédateurs de l'environnement. A ce titre, il pourfend en permanence les écolos et leurs recours. Et est à l manœuvre pour imposer la vague artificielle à Saint-Geours de Maremne et le complexe golfique à Tosse.
Son système n'est pas très différent de celui que l'on trouvait dans d'anciens bastions socialistes, perdu comme l'Isère (le Center Parc de Roybon) ou conservé comme le Tarn (le barrage de Sivens), marqué par la durée et le cumul des mandats, par l'enchevêtrement des structures parapubliques, source d'opacité et de conflits d'intérêts.
Il préside la quasi totalité des syndicats mixtes (une trentaine) qui associent au conseil départemental des communes ou intercommunalités. Il confie à ses fidèles (et depuis 1982, cela crée des fidélités...) les syndicats intercommunaux ou les sociétés d'économie mixte dépendant du Conseil départemental. Et pour ne rien négliger quant au financement de son système, il préside (comme député) le Conseil de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), institution bancaire s'il en est.
Toutes ces structures, ce sont des centaines de salariés, et des postes de direction prisés des responsables socialistes... Un vrai « système » professionnel aussi.

Robert Cabé avait été élu au Conseil général pour la première fois en 1988, et en était le premier vice-président depuis 2000. C'est un banquier, comme Henri Emmanuelli, lui venant du Crédit agricole. Ils sont de la même génération. Robert Cabé avait suppléé son camarade lors des aléas politiques et judiciaires dudit.
Il a été maire d'Aire sur Adour de 1989 à 2014, et préside la Communauté de communes depuis 1993. Son échec à l'élection municipale de 2014 est le début de sa chute. Il a gardé la présidence de la Communauté de Communes après sa défaite de 2014... et entend bien continuer à le faire après celle de 2015. Lors de cette élection, il présidait encore une trentaine de structures périphériques du Conseil général et de la Communauté de communes. Après son nouvel échec, il a laissé entendre qu'il postulait déjà pour un poste de sénateur lors des prochaines élections. Et il a déclaré à Sud Ouest que le principal regret de sa carrière au Conseil général était l'abandon forcé du grand projet touristique des années 1990, à savoir l'abandon (forcé, à la suite des recours de la Sepanso, branche Aquitaine de France Nature Environnement) en 1999 de l'implantation d'un Club Méditerranée à Moliets-et-Maa dans le Marensin sud.

Mais la principale fonction de Robert Cabé était de présider la SATEL, Société d'Aménagement Touristique et d'Equipement des Landes, une société d'économie mixte où le Conseil départemental est majoritaire, et où l'on trouve au Conseil d'Administration : la CDC (tiens donc), le SYDEC (voir plus loin), le comité départemental du tourisme des Landes (présidé jusqu'en mars 2015 par Hervé Bouyrie), l'office départemental de l'habitat (présidé jusqu'à mars 2015 par Xavier Fortinon – voir ci-après). Vieille de près de 50 ans, la SATEL se retrouve aux quatre coins des Landes, dans tous les projets d'aménagement structurants ou non. Avec la même confusion entre l'expertise sur ces projets et leur mise en œuvre : juge et partie (voir Sivens et le Tarn).
Depuis cette élection, Xavier Fortinon a remplacé Robert Cabé comme premier vice-président, et responsable de la commission aménagement. Il était déjà impliqué dans la SATEL au titre de l'office public de l'habitat (renommé XL Habitat à quelques semaines des élections), et représentait le Conseil au SYDEC. Mais Robert Cabé était sans doute irremplaçable...

La deuxième grosse structure parapublique du « système emmanuelliste » est le SYDEC, Créé en 1937. Le SYndicat Départemental d’Équipement des Communes des Landes est un organisme public qui regroupe l'ensemble des communes landaises, des établissement de coopération intercommunale et le conseil général. Il s'occupe des réseaux, eau, électricté, énergie, informatique, etc. Pour cette élection, Henri Emmanuelli a voulu mettre en orbite le nouveau président (trentenaire) du SYDEC, Arnaud Pinatel, maire d'Angresse dans le Marensin sud. Mais le binôme socialiste a nettement perdu dans le canton de Soustons, et Arnaud Pinatel n'a pas intégré le Conseil départemental.

On ne peut pas ne pas mentionner une autre personnalité importante du « système emmanuelliste » : Renaud Lagrave, en mission au Conseil régional d'Aquitaine, où il est vice-président en charge du tourisme.
Renaud Lagrave a de multiples fonctions. Il est toujours le « premier fédéral » du PS, bien qu'il ait annoncé sa démission après les résultats catastrophiques des municipales pour le PS landais. Il est directeur de l'ALPI, l'Agence Landaise Pour l'Informatique, à laquelle plus de 500 collectivités adhèrent. C'est une troisième structure parapublique essentielle du système. Renaud Lagrave préside en outre le GIP Littoral et le Parc naturel des Landes de Gascogne. Il est enfin vice-président du comité départemental de tourisme, au titre de sa fonction au sein du Conseil régional.

Enfin, on ne versera pas une larme sur Hervé Bouyrie, conseiller sortant du canton de Soustons, et qui ne se représentait pas, après une seule mandature. Il était vice-président du Conseil général en charge du tourisme, et à ce titre moteur des deux grands projets inutiles dans son canton, le golf et la vague artificielle. Il s'était illustré par sa déclaration « pour un tourisme de conquête » à la place d'un « tourisme de cueillette », comprendre pour le haut de gamme et contre le tourisme familial, traditionnel dans les Landes. Entrepreneur, il a préféré revenir à plein temps à son entreprise (aménagement paysager, espaces verts, parcs et jardins), entre temps vendue à une plus grosse boîte (Iverde) dont il est devenu le responsable pour le Sud Ouest.

Il ne restera pas grand chose de la campagne électorale de 2015

Le PS avait été déstabilisé en 2014 par la séquence municipale (pertes de nombreuses villes) – européennes (arrivé en 3e position, derrière la droite et le FN, avec seulement 19, 8% des suffrages exprimés). Sa force pour l'élection départementale : le bilan de sa politique sociale était incontestablement positif. Les critiques de la droite dans ce domaine portaient mal, et la seule piste d'évolution qu'elle proposait était de recourir davantage au privé.
Le rétablissement électoral du PS s'est fait au détriment des « petites gauches ». Avec une participation de 10 points plus forte aux départementales 2015 qu'aux européennes 2014, le PS passe de 26 235 voix à 62 314 voix (37,94 % des suffrages exprimés) au premier tour. Les autres gauches perdent plus du tiers de leurs voix entre les européennes et les départementales

La droite avait l'ambition de gagner les élections, profitant du contexte national, et ayant réussi à fédérer toutes les droites. Elle se présentait comme bicéphale, avec la maire MODEM de Mont de Marsan, et le président départemental de l'UMP. Elle comptait sur la popularité de la première dans sa ville, et sur l'esprit deconquête du second depuis les municipales. Si progression il y a eu, la droite est demeurée loin de la majorité. Elle double le nombre de voix entre les européennes (UMP) et les départementales (UMP+MODEM+UDI), avec 32,63% des suffrages exprimés. Ce qui s'avérera insuffisant pour le second tour, malgré le renfort d'une bonne partie du FN.
La campagne de la droite a été caricaturale, celle de la gauche ne valant guère mieux. Pas de projet pour la droite, principalement des (mauvaises) critiques de l'adversaire, y compris personnalisées. Idem dans l'autre sens, heureusement qu'il y avait un bilan à défendre

Le FN s'implante

Présence dans tous les cantons au premier tour, témoignant de sa capacité à trouver des candidats et candidates en nombre suffisant. C'est nouveau. Une seule présence au second tour, dans le canton de Biscarosse, sa traditionnelle zone de force dans les Landes, dans un duel avec la droite. Le FN a plafonné à 30% au 2e tour. Entre les européennes et les départementales, le FN a légèrement reculé en pourcentage des suffrages exprimés (de 19,94 % à 18,67 %), mais a gagné en nombre de voix, de 26 467 à 30 686. Ce qui semble montrer que des abstentionnistes des européennes pouvaient venir renforcer le FN dans un scrutin qui lui était, a priori, plus défavorable, en raison du poids des notables traditionnels.

Les autres gauches : pas brillant

L'idée de binômes « à la grenobloise », pour ces départementales, n'est pas vraiment parvenue jusque dans les Landes. Le fonctionnement politique des autres gauches (toutes) n'a guère évolué, et n'est pas à la mesure des enjeux actuels (social-libéralisme du gouvernement, crise de la représentation politique, menaces du FN, etc). Les « chantiers de l'espoir » ne sont pas arrivés jusqu'ici. Chacun reste dans sa logique d'appareil, la même depuis des années, sans chercher à construire de nouvelles alternatives à gauche du PS.
Le Front de gauche n'est pas vraiment structuré, et est surtout une étiquette utilisée par le PCF, seule force existant à l'échelon départemental à gauche du PS.
Des échanges croisés ont eu lieu à l'automne, notamment entre le PCF et EELV, où le PCF n'a jamais caché sa volonté de présenter ses propres candidats. Aucune alliance départementale n'était envisagée, ni par le PCF, ni par EELV. Sauf exceptions locales, on en resterait à la formule des candidatures de partis, simplement élargies aux proches.

Les proclamations anti-austérité du PCF n'ont pas manqué avant le premier tour, masquant mal la seule volonté de promouvoir l'appareil, et de sauver le seul élu communiste sortant, vice-président du Conseil général. Le PCF a donc présenté des candidats dans 14 des 15 cantons, dont 13 avec l'étiquette Front de gauche. Dans l'un, son élu sortant était en binôme avec le PS. La situation de trois autres cantons est notable : à Dax 1, Ensemble a fourni un suppléant du binôme ; au Maresin sud, un adhérent du PG était moteur du binôme ; alors que dans le canton voisin du Pays tyrossais, le PCF présentait un binôme contre la candidature citoyenne portée (entre autres) par le PG.
L'utilisation abusive du sigle FdG par le PCF dans ce canton fait d'ailleurs l'objet d'un recours du binôme citoyen Le PS a conservé de justesse le canton, le binôme citoyen ayant fait 11,5 % des suffrages exprimés au 1er tour sans donner de consignes de vote pour le 2e, alors que le PCF a fait 7,1 % des exprimés et appelé à voter pour le PS au 2e tour.
Le cadeau d'un canton (le Seignanx) au PCF par le PS (voir ci-après) a favorisé un retournement spectaculaire du PCF entre les deux tours : les mêmes qui faisaient de la surenchère anti-PS et anti-austérité avant le 22 mars, se sont lancés dans de grandes envolées lyriques pour le rassemblement de la gauche au 2e tour, y compris par le candidat PG du Marensin sud. Ce retournement a été désavoué par le binôme de Dax 1 et un demi-binôme de Dax 2.

Compte tenu de la situation départementale, le PG annonçait ne présenter aucun candidat, ce qui n'empêchait pas dès le lendemain l'annonce d'un binôme avec le PC et le PG sur le Marensin sud, puis encore le lendemain, la confirmation dans la presse que le PG-40 ne validait pas cette candidature individuelle. Le PG soutenait néanmoins le binôme citoyen du Pays tyrossais, auquel il participait. Ensemble avait un candidat avec le PC à Dax 1.

Après une tentative avortée (pour cause du binôme PC/PG) d'un binôme citoyen sur le Marensin sud, EELV a présenté des candidatures sur 5 cantons seulement, compte tenu des forces locales et des difficultés financières. Les cantons choisis ont été ceux où les résultats électoraux récents laissaient présager des scores supérieurs à 5% (Seignanx et Marensin sud) ou ceux où EELV était traditionnellement présent (les villes de Dax et Mont-de-Marsan). EELV a renoncé à présenter un binôme sur le canton du Pays tyrossais, ce qui était pourtant préconisé par les responsables régionaux, pour ne pas y concurrencer le binôme citoyen.
Au final seuls les deux cantons de la côte sud ont dépassé les 5% : 5,8 % des suffrages exprimés dans le Seignanx, et 6,7 % dans le Marensin sud. Tout juste honorable.

Le scandale du Seignanx

Dans ce canton, le binôme PC est arrivé devant le binôme PS, qui s'est retiré. La droite étant éliminée, le canton s'est retrouvé dans une situation familière en Seine-Saint-Denis, et à Montreuil en particulier : un candidat unique, comme dans un pays totalitaire. Les conseilelrs sortants étaient socialistes.

Ce cadeau du PS au PC est très mal passé. Les candidats socialistes se sont fait forcer la main, et l'ont fait savoir publiquement. Renaud Lagrave, ci-devant premier fédéral du PS, l'a justifié par le besoin de bons reports des voix du PC pour sécuriser les 3 ou 4 cantons où il y avait quelque inquiétude pour le 2e tour : « s'il n'y a pas de reports du FdG, on perd ». On ne saura jamais si ce petit arrangement était indispensable au PS, les électeurs ne suivant pas forcément (et c'est heureux) les consignes de vote des partis. Probablement, cela a permis au PS de conserver le Pays tyrossais. Plus, c'est douteux, dans la mesure aussi où sur Dax 2, canton où le PS était en difficulté, le binôme PC s'est partagé en deux : appel à voter blanc et appel à voter PS.
Mais ceux qui l'ont le plus mal pris, ce sont les électeurs du Seignanx. La participation au 2e tour est tombée à 41,6% des suffrages exprimés, contre 53,9% au premier tour. Il y a eu 3832 bulletins nuls ou blancs sur 8303 votants et 19975 inscrits : le binôme PC a été élu avec seulement 22,4% des inscrits. Un beau succès pour le refus de voter pour un binôme unique. Selon le journal Sud Ouest, qui a publié des réactions d'habitants, incompréhension et colère étaient manifestes : « je suis très remontée, c'est une honte, un déni de démocratie » « ils nous privent d'un droit fondamental, choisir entre deux candidats ». Il y a eu une manif symbolique, des brassards noir ou tenues blanche.
Autant la justification donnée par le PS reconnaissait la pure magouille électorale, autant Jean-Marc Lespade, maire PC de Tarnos, et candidat du binôme, invoquait les mânes de Jaurès, et la tradition de voter lors des seconds tour pour le candidat de gauche le mieux placé. Mais il s'agit d'une pure falsification de l'histoire. Si Jean Jaurès s'est effectivement battu pour le rassemblement de la gauche lors des seconds tours, c'était pour battre si possible les candidats de droite. Quand la droite n'est pas dans un second tour, l'argument du rassemblement tombe, et c'est une culture totalitaire qui remonte à la surface chez certains.

La situation de Tarnos et du canton de Seignanx fait, par bien des aspects, penser à celle de Montreuil. Il s'agit d'une municipalité d'union de la gauche traditionnelle, sous hégémonie PC, qui va de crise en crise quand des élus PS cherchent à s'émanciper. Cela s'est produit lors de la mandature 2008-2014 : des élus PS y ont perdu leur délégation, et se sont fait désavouer par la fédération socialiste. Le PC de Tarnos a aussi ses « obligés » au sein du PS local, prêts à toutes les servilités, comme Jean-Pierre Brard en avait à Montreuil (souvenons-nous de Nicolas Voisin...).
Indubitablement, l'ambiance et le déroulement de cette élection de 2015 à Tarnos ne pouvaient qu'évoquer des souvenirs lointains...

A suivre : un billet (plus court, c'est promis) concernant mon canton, celui du Marensin sud.