Le Centenaire

Le construction du Centenaire met un point final à près de 20 ans d'errance de plusieurs centaines de travailleurs africains dont le foyer (« Nouvelle France ») avait été rasé à la demande de l'ancien maire en 1996. Après plusieurs squats, un hébergement à la Maison ouverte, les travailleurs avaient trouvé refuge dans une ancienne usine, rue du Centenaire (d'où le nom du foyer) pendant 15 ans. Le squat était insalubre, mai autogéré, et avait fini par être reconnu comme un foyer « de fait » par les autorités préfectorales. Leur relogement était un engagement de l'équipe municipale 2008-2014.

Cet engagement a été tenu sous le pilotage de Claude Reznik, au titre de sa délégation, avant comme aprrès 2014. Le projet est hors normes administratives et politiques officielles. Les foyers sont maintenant des résidences sociales, à savoir des studios, avec très peu d'équipements collectifs. Le vie sociale des nouveaux foyers est réduite au minimum, à rebours des traditions communautaires des anciens foyers. Le nouveau Centenaire est structuré autour « d'unités de vie » - en plus d'un restaurant et de salles communes – pour maintenir les traditions collectives. Une « unité de vie » est une sorte d'appartement en colocation, avec plusieurs chambres (individuelles ou à deux), et des pièces communes. La taille des « unités de vie » est variable, et quelques studios complètent le dispositif pour offrir différents modes d'habiter le foyer. Le programme de logements a été déterminé avec les résidants actuels du foyer. De plus, l'association du Centenaire, qui les regroupe, participera à la gestion du foyer.

Ce dossier a suscité plus que des réticences de la part de l'Etat. Pour les surmonter, il a fallu l'obstination de Claude Reznik, avec le soutien de Dominique Voynet et de notre équipe, le soutien sans faille d'Emma Cosse en tant que vice présidente du Conseil Régional en charge du logement, l'appui décisif de Cécile Duflot, alors ministre du logement, pour finaliser le dossier (et les subventions)... et la tenacité des résidants.

Mundo-M

A une époque où l'ancien maire se prétendait écologiste – il avait été le seul député à donner en 1995 sa signature pour la candidature de Dominique Voynet à la présidence de la République – différentes associations (principalement) écologistes avaient pu louer des locaux dans un immeuble de l'OPHM, le 2b rue Jules Ferry. Parmi elles, le CLER (collectif de liaison des énergies renouvelables), les Amis de la Terre, IN'OGM, le Réseau Action Climat – France, et Peuples solidaire notamment. En 2001, des panneaexu solaires (les toits bleus) avaient même été installés sur le toît du bâtiment, à une époque où cela ne se faisait encore pas trop. Les velléités écologistes de l'ancien maire s'étaient fracassées devant l'autonomie des écologistes locaux, soutenus par Dominique Voynet.

Quand celle-ci est élue maire en 2008, l'image de la ville change. Un prix du loyer plus faible qu'à Paris, et le politique volontariste dela nouvelle équipe, attire nombre de nouvelles associations à Montreuil, principalement dans le domaine de la solidarité, de l'environnement, ainsi que de l'économie sociale et solidaire (mutuelles notamment). C'est dans ce contexte que l'entreprise ETIC propose à la ville de construire à Montreuil un bâtiment pour héberger des associations de ces domaines, en offrant des loyers modérés grâce à la mutualisation des services entre les associations.

L'idée a alors germé de jumeler le nouveau foyer du centenaire à ce bâtiment, la friche Audax ayant la taille suffisante pour accueillir les deux réalisations : une mise en œuvre et en lumière de la solidarité.

Etic est une entreprise de l'ESS, en pein développement, fourmillant de projets dans le même esprit (voir ici), pour le changement sociétal (associations, coopératives, entrepreneux sociaux). La réalisation et soutenue par l'ADELE, le Conseil régional, la caisse des dépôts et la ville de Montreuil.

Le site se remplit sous le pilotage d'Ibrahim Dufriche, premier adjoint, EELV, dans l'équipe municipale actuelle, qui a pris le relai de Claude Reznik qui avait initié le projet sous l'ancienne mandature.

Le noyau de base des associations, ce sont les anciennes du 2b rue Jules Ferry, qui étaient à l'étroit et cherchaient de nouveaux locaux depuis plusieurs années. Elles ont été rejoints par les Amis de la Nature (une ONG active notamme à Notre Dame des Landes), le réseau Sortir du nucléaire (la principale ONG contre le nucléaire), des associations et journaux non violents (le Mouvement pour une alternative non-violente, Non violence XXI), la Maison des suds, Ere de jeux, Terra Eco, des structures de l'ESS (Rénovation, plaisir énergie - agence Py – ETIC, propriétaire du lieu). Il y aura un espace de co-working sous l'égide de La Ruche. La cafétéria, à laquelle les habitants du quartier et les résidants du foyer auront accès, sera mise en œuvre par une association montreuilloise, les Marmites volantes, qui fournira des repas sains et responsables, issus de l'agriculture locale et biologique. Enfin, cerise sur le gateau, l'association citoyenne « pas sans nous » vient aussi s'installer à Mundo-M : il s'agit de l'association créée par les associations et collectifs des quartiers populaires dans l'esprit du rapport de Mohamed Mechmache et Marie-Noëlle Bacqué (qui font partie de cette association)

Nul ne doute, au vu des associations présentes, que ce lieu est appelé à être le QG des mobilisations pour la justice climatique en vue de la COP21, et notamment des villages altermondialistes qui doivent s'installer à Montreuil à l'ouverture de la COP

Une visite croisée en photos de Mundo-M et du futur Centenaire

Les trois bâtiments du foyer, vus de la terrasse de Mundo-M. Le bâtiment central, moins elevé, abrite notamment le restaurant et des locaux communs. Ils sont pourvus de panneaux solaires.

La passerelle entre le foyer et Mundo-M

La future cour commune du foyer et de Mundo-M, actuellement occupée encore par les algécos du chantier, vue du Centenaire

Le bâtiment central du foyer vu de la terrasse de Mundo-M

Le bâtiment arrière (R+6) du foyer, vu de la terrasse de Mundo-M

Le bâtiment sur rue (R+6), vu du futur jardin du foyer

L'intérieur du futur restaurant du foyer

Le futur jardin du foyer, au pied du bâtiment arrière

L'intérieur d'une « Unité de vie » du foyer

Le panneau des associations installées à Mundo-M

Une salle de réunion de Mundo-M (2e étage)

La tisanerie du 2e étage de Mundo-M

Le couloir du 2e étage de Mundo -M, avec les antinucléaires, les non violents et pas sans nous

La terrasse de Mundo-M