Dans des communes proches de Soustons, comme Vieux Boucau, Hossegor, Capbreton, Saint-Vincent de Tyrosse, Castets, des rassemblements ont eu lieu, principalement le lundi 16 à l'occasion de la minute « nationale » de silence.
A Soustons, il n'y a pas eu d'appel public, le maire se contentant d'inviter chacun à respecter cette minute « où qu'il se trouve », et de convoquer élus et employés municipaux à la mairie. Le lundi matin, c'est jour de marché. L'atmosphère y était parfois pesante, souvent indifférente. A midi, de nombreux habitants erraient, s'attendant quand même à quelque chose. Mais rien d'officiel.

Des manifestations officielles, à Dax et Mont-de-Marsan (principales villes du département) ont été annoncées le mardi pour le jeudi 19 à 18h. Pour ceux qui ne pouvaient (ou ne voulaient) faire le déplacement (Dax est à 30 km), le Cercle citoyen de Soustons a donc invité les habitants à un moment de recueillement devant la mairie ce jeudi à 17h. Ce fut le seul appel public permettant aux habitants de rendre hommage aux victimes. Un appel relayé sur Facebook et le journal local. Conformément à l'état d'urgence, et à la demande de la mairie et de la préfecture, le rassemblement a été déclaré légalement.

Près d'une centaine de personnes sont passées entre 17h et 18h. La journaliste en a compté 70 au plus fort du rassemblement et a noté l'atmosphère de recueillement.

Des élus ont cru bon de tenter de dissuader les habitants d'y participer, diffusant une fausse information, à savoir que le rassemblement serait interdit... C'était l'unité nationale contre le terrorisme, version édiles soustonnais. Triste.

Finalement, le seul appel public de la mairie fut une opération « en terrasse » le vendredi 20 à 18h, où les habitants étaien invités à venir boire un verre, la mairie payant les 20 premières consommations dans chaque établissement... Une opération dont on voit mal le sens local, décalée dans le temps, une pale copie de l'appel à Paris le mardi 17. Le maire y a vu une « manifestation d'unité » sur sa page facebook. A la limite du ridicule.

Il surtout, il n'y avait pas de quoi faire oublier que nos édiles sont passés à côté des attentes des habitants en matière d'expression de la solidarité sur la ville