Biome : Ce qu'en dit Wikipedia :Un biome (du grec bio = vie), appelé aussi macroécosystème, aire biotique, une écozone ou écorégion (terme dont le sens est souvent confondu avec biote), est un ensemble d'écosystèmes caractéristique d'une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y prédominent et y sont adaptées. Il est l'expression des conditions écologiques du lieu à l'échelle régionale ou continentale : le climat qui induit le sol, les deux induisant eux-mêmes les conditions écologiques auxquelles vont répondre les communautés des plantes et des animaux du biome en question.

En contre sens total avec cette définition, les promoteurs du projet de centre d'élevage d'espèces tropicales menacées ont choisi de l'appeler « Le Biome ». Du marketing sans doute, à l'image de Mercédès qui avait appelé Biome un de ses modèles de voitures.

Pour ce 2e billet sur Le Biome – le 1er, du 6 janvier, concernait la « baleine bleue » dont la maquette devrait accueillir les visiteurs – je vais revenir sur la première présentation du projet en 2010, et sur le volet « Mémorial de la biodiversité », aujourd'hui « prévu » à Castets, et donc géographiquement séparé du site principal de Pouydesseaux

Une enquête publique en janvier 2011

Le projet avait été présenté pour la première fois en 2010 à la mairie de Soustons. Une enquête publique avait eu lieu en janvier 2011 pour rendre le projet compatible avec le POS de Soustons. Malgré un avis favorable du commissaire enquêteur, il n'y avait pas eu de suite. Le projet remonta ensuite vers Bordeaux le long de la A63, depuis la sortie « Soustons » jusqu'à celle de Castets, en passant par celle de Magescq. Pour finalement se poser à Pouydesseaux en 2014, près de la sortie « Mont-de-Marsan » de la A65.

Faisant à l'époque des navettes régulières entre Soustons et Montreuil, je m'étais intéressé au projet, avec un regard a priori favorable (un projet d'écologie scientifique là où j'étais en train de m'installer). En en prenant connaissance, je suis tombé de haut. J'ai écrit au commissaire enquêteur pour faire part de mes remarques critiques sur le fond du projet. La SEPANSO(branche aquitaine de France Nature Environnement), de son côté, a fait de même. Les deux critiques ont été pour l'essentiel rejetées par le commissaire enquêteur : elles portaient sur le fond du projet, et n'auraient rien eu à voir avec une modification du POS. Comme si « l'intérêt général » d'un projet ne devait pas être pris en compte.

Les remarques que j'avais faites il y a 5 ans restent pour beaucoup valables pour le projet actuel. En fin de billet (pour ne pas alourdir cette partie), je publie donc la lettre que j'avais envoyée à l'époque au commissaire enquêteur.
Je reparlerai des critiques de la SEPANSO un peu plus loin.
Pour le projet 2014, l'économie générale du projet a peu changé, à part le remplacement du Mémorial par une maquette de baleine, et l'ouverture au public, supposée financer tout le dispositif, devenue le 2e pilier du projet.

Le premier projet

Dès la page de couverture du projet, le ton est donné.

D'une part, on se croirait, au vu des espèces représentées, en pleine forêt tropicale dans les Landes. D'autre part, c'est curieux pour présenter un centre à vocation scientifique et technique. Cela ressemble à du marketing pour zoo, susceptible de séduire les élus. Pourtant, dans les 5 raisons d'être affichées pour le Biome, le volet « présentation au public » n'y figure pas. Cela n'apparaît que dans la description des différents espaces du site.

Les motivations du projet sont à la fois généreuses (défendre la biodiversité) et générales : elles ne sont pas territorialisées sur la biodiversité landaise. Voir les deux pages (avant propos et pourquoi) du début du dossier. C'est un discours devenu convenu au moment où se discute la loi sur la biodiversité.

Les Missions

Le Biome se donne 5 missions : centre d'élevage spécialisé – centre de formation et d'expertise – centre d'accueil pour animaux saisis – centre de soins et de stabilisation – mémorial de la biodiversité. Il faut noter que trois missions prévues à cette époque, la 2e, la 3e et la 4e, sont déjà celles du Centre Alca Torda à Pouydesseaux, situé également sur le site de la Fédération des chasseurs, et où travaillent comme soigneurs animaliers les deux promoteurs du projet. Plus sur ce centre qui existe depuis 2006, et qui bénéficie d'une très bonne réputation, ici. Dans la version 2014 du Biome, on semble s'orienter vers une absorption progressive d'Alca Torda au sein du Biome.

La 5e mission est un Mémorial pour les grandes figures de la lutte pour la biodiversité. Il est présenté ainsi :

Il est supposé accueillir, et attirer les visiteurs, à l'entrée de la partie « présentation au public ». Un projet ambitieux, avec de nombreuses activités connexes, et un concours d'architecture. Dans la version 2014 du projet, c'est la maquette de la baleine qui jouera cette fonction d'appel et d'accueil du public : voir mon billet du 6 janvier. Quand au Mémorial, il s'est arrêté à Castets, et j'y reviens plus loin

A noter que dans sa présentation faite pour l'enquête publique, le maire défend l'intérêt général du projet. Mais il n'est question que d'emploi et de retombées économiques locales, pas de biodiversité. Mais c'était en 2010, et la prise de conscience a pu évoluer depuis.

Les critiques de la SEPANSO

Elles portent sur le non respect de la loi littoral. Même si le site retenu est à 10 km de l'océan, Soustons est une commune littorale, et la loi s'applique sur toute la commune. Elle limite l'urbanisation à ce qui est dans le prolongement direct des zones déjà urbanisées. Le site retenu était illégal, au regard de cette loi, malgré les dénégations du maire, du promoteur du projet et du commissaire enquêteur. La menace d'un recours de la SEPANSO devant le tribunal administratif était trop élevée, conduisant le maire à ne pas prendre ce risque et à abandonner le projet. Exit donc Soustons

Mais les critiques de la SEPANSO portaient aussi sur le fond : sur l'utilisation du nom Biome (voir plus haut) ; sur les risques sanitaires ; sur l'éthique (sauvegarder des espèces tropicales dans les Landes, hors de leur milieu d'origine et en captivité) ; et sur la confusion de la notion « d'espèces pures ».
Un article de presse reprend une partie de ces critiques.

Dans le dossier de l'enquête publique, figure une très longue réponse du promoteur du projet, sur un ton plutôt méprisant, accusant le SEPANSO de ne pas faire son travail, et mettant en avant son rôle de « conseil » auprès de France Nature Environnement et d'autres associations environnementales. Voir par exemple les extraits suivants :

Quant à la justification de sauvegarder uniquement des espèces tropicales, le promoteur du Biome estime que les pays d'où elles viennent sont incapables de les sauvegarder. Bonjour le néo-colonialisme

Avant d'en venir au Mémorial 2014/15, voici des extraits de journaux de l'époque, avec quelques précisions sur le projet. Ces articles laissent apparaître l'emphase de la présentation : « unique » « le plus grand », « la plus grosse opération », « le contact avec les plus grands établissements », « le niveau de biodiversité multiplié par 100 en Europe », etc. Et la légitimation recherchée en convoquant ces établissements.

D'abord des extraits de Sud Ouest. Puis du Journal des Propriétaires de la côte sud des Landes. On peut relire aussi un article publié sur le site Zoonaute, le 15.3.11.

Sud Ouest du 13.1.11 (extraits)

Il ne s'agira nullement et en aucun cas d'un zoo. L'essentiel de l'activité serait dévolu à la reproduction d'espèces ciblées. L'hippopotame pygmée, l'okapi, le tapir malais, le gibbon ou encore des psittacidés figurent parmi les animaux à préserver de l'extinction, et éligibles sur le territoire landais. Au même titre que le rhinocéros de Java et Sumatra dont seule subsiste moins d'une centaine de représentants. (...)

Il n'y aurait ni insectes ni reptiles, pas davantage d'animaux impossibles à réintroduire en milieu naturel (éléphant, girafe…). Ne seraient pas non plus présentes des espèces européennes, australiennes ou nord-américaines pour lesquelles les pays d'origine disposent de moyens financiers afin de les sauvegarder de l'extinction.
La cinquantaine d'hectares retenus s'agrémenterait de plantations de feuillus pour ces espèces animales arboricoles. « Le niveau de biodiversité européenne serait multiplié par 100 en rapport à la situation actuelle », assure Jérôme Pensu, chef de projet du biome, société anonyme simplifiée.(...)

Outre la partie réservée à la reproduction et non visitable (sans aucune connotation commerciale), le public aurait accès à un itinéraire d'immersion. Le promeneur entrerait dans un parcours de type forêt équatoriale pour une visite visuelle et auditive, sans aucune comparaison avec des parcs déjà existants.

Toutes les infrastructures et les modes de fonctionnement auront un souci de « cohérence environnementale »
« Le Biome, en lien et accord permanent avec les institutions de conservation in situ, jouera le rôle de réservoir génétique pour des espèces en danger d'extinction, tentera d'en obtenir un maximum de résultats de reproduction en vue d'un retour à la nature, indiquent les porteurs du projet. Le Biome - organisme privé associé aux plus grands établissements européens en matière de détention zoologique, de connaissance génétique ou biologique - sera en relation avec une dizaine de structures de conservation in situ. La création du Biome - avec la participation d'un comité de scientifiques - est sans nul doute la plus grosse opération ex situ jamais réalisée en Europe en matière de conservation d'espèces animales. »

Note de PPJ : il est bien question de forêt équatoriale et non de forêt landaise. Et en janvier 2011, la SAS Le Biome n'existe pas

Sud Ouest du 30.3.11 (extraits)
Quelles espèces allez-vous accueillir ?
Le choix des espèces se fera en fonction de trois critères. Elles doivent être réintroductibles dans les milieux d'où elles proviennent. Il faut qu'elles figurent sur la liste rouge des animaux en voie d'extinction.
On privilégiera les points chauds de la planète, là où le plus d'espèces sont en voie de disparition, l'ensemble des îles, les Antilles en particulier, le Sud-Est asiatique. Globalement 70 % des espèces existantes sur la planète vivent autour de l'Équateur, légèrement au sud et au nord. Après, on choisit en fonction du seuil de survie.
(…) On pense également aux hippopotames pygmées, tapirs malais, gibbons On est à même d'accueillir 1 200 à 3 000 animaux. Sauf cas extrêmes, on ne fera pas venir les animaux du bout du monde mais on les récupérera plus près de chez nous auprès de cirques, zoos, importateurs, auprès des Douanes aussi qui en saisissent régulièrement. Il faut impérativement que les animaux soient de race pure.
Quel est le coût du projet et comment sera assuré son financement ?
On est parti sur 15 millions d'euros pour ouvrir puis 1,5 à 2 millions d'euros investis durant cinq ans. On est actuellement dans la phase de recherche de budget. Notre partenaire principal est EDF Énergies nouvelles via les toitures photovoltaïques. Ce partenariat, c'est 4 millions d'euros de moins à trouver. Grosso modo,on est à 50 % du budget. On recherche encore des partenariats avec les collectivités voire même avec l'État ou l'Europe. Ce serait normal d'ailleurs qu'ils s'investissent. L'Europe et la France en particulier ont grandement participé à l'appauvrissement de la biodiversité. La France est le plus gros importateur mondial de perroquets.
(…) C'est le public qui, on l'espère, fera vivre la structure. Ce n'est pas utopique. En Vendée, le zoorama de Chizé qui élève des visons d'Europe reçoit 60 000 visiteurs par an.
Nous sommes une SAS constituée de quatre associés. On ne touchera pas de dividendes, un salaire suffira.

Note de PPJ : à la date où cet article paraît, la SAS Le Biome n'est pas encore constituée. Elle le sera début avril 2011, et déposé au greffe le 28 avril, avec seulement deux porteurs (et non 4) de parts sociales. On appréciera aussi les hypothèses financières. Il s'agit d'un parti pris systématique des deux promoteurs du Biome : annoncer comme des réalisations, ou des décisions prises, des choses qui n'existent pas encore ou ne sont que des projets plus ou moins élaborés.

Journal des Propriétaires, N°105 - Septembre/Octobre 2011 (extraits)
Jérôme Pensu, un drôle d'oiseau
 L'initiateur du projet Biome a un parcours atypique. Autodidacte, il est devenu urgentiste animalier, spécialiste dans les interventions marée noire.

(je reproduis la dernière partie de l'article)
Nouvel objectif : le Biome
Malgré ce parcours brillant, Jérôme Pensu ne compte pas s'arrêter là. Mû par la volonté de préserver la biodiversité, il est à l'origine du projet Biome (JdP n° 101), une station zoologique d'élevage d'espèces en danger d'extinction qui devrait voir le jour dans la commune en 2013.
«Il y a quelques années, j'ai été appelé sur l'île de Ré pour la gestion d'un parc zoologique abritant 90 perroquets sur 2 000 m². Avant la fermeture du site en 2008, j'ai eu le temps de mettre mon nez dans les comptes. Cette petite structure générait un chiffre d'affaires très important grâce aux visiteurs. C'est de là qu'est née l'idée du Biome : utiliser un système décrié par tous, le profit financier, pour sauver la biodiversité !» Pour financer les opérations d'élevage d'espèces en danger et leur retour à la nature, Jérôme Pensu souhaite ouvrir une partie du Biome au public. L'argent versé par les visiteurs pour venir voir les animaux sera entièrement réinvesti dans le programme scientifique. D'après les études réalisées, ce sont ainsi quelque 500 000 € qui pourraient être dégagés chaque année pour sauver la biodiversité.
D'un point de vue administratif, le Biome est sur de bons rails. Le commissaire enquêteur a donné en février un avis favorable à la révision simplifiée du plan d'occupation des sols permettant l'installation de la structure dans la commune. Par ailleurs, la commission des sites a accordé l'autorisation d'ouverture pour deux des trois établissements du Biome, soit 80 % de ses futures activités : la station d'élevage d'espèces en danger d'extinction et le centre de stabilisation annexe du centre Alca Torda, le Biome ayant vocation à devenir un véritable poste médical avancé du centre de Pouydesseaux pour la récupération des oiseaux mazoutés. Reste à obtenir l'autorisation d'ouverture au public et à franchir les étapes des permis de construire, «ce qui ne pourra intervenir qu'après l'adoption définitive du nouveau plan local d'urbanisme par le conseil municipal».
Le volet financier lui aussi est en bonne voie. Avec la mise en place d'une souscription auprès du grand public, le recours aux mécènes et le soutien des banques, Jérôme Pensu pourrait boucler prochainement le financement des 15 M€ nécessaires à l'ouverture du site. Il espère annoncer la bonne nouvelle à la mi-octobre, lors des premiers Entretiens de Soustons – une rencontre biennale sur la biodiversité sur le modèle des Entretiens de Bichat pour les médecins. Les trois jours que durera la manifestation seront consacrés cette année à l'installation du comité scientifique du Biome et à la présentation du travail de ses membres.

Note de PPJ : Les autorisations d'ouverture de deux parties du Biome n'ont pu lui être accordées en février 2011 : le Biome n'a pas encore d'existence légale. Sans doute est-ce Alca Torda qui a obtenu ces autorisations. Le bouclage financier de 15 millions d'euros comme investissement initial est annoncé comme proche... Les entretiens de Soustons (avec une référence aux entretiens de Bichat) sont annoncés comme devant se tenir mi-octobre, 6 semaines après l'article... Mais c'est le vide qui a suivi pendant près de trois ans.

Le Mémorial, version 2015

Les annonces faites pour Soustons en 2011 sont reprises pour Castets en 2015. On les trouve formulées aussi sur le site du biome

Le porteur de projet était venu le présenter lors du conseil municipal de Castets le 27 août dernier, en même temps que le projet Baleine bleue. Voir mon billet du 6 janvier. Voir aussi sur leur site ce qu'en pensent les élus d'opposition, regroupés sous le nom Castets Solidarité
Comme je l'avais remarqué, la confusion était maintenue entre l'association qui porte le projet de la baleine, et la SAS Le Biome. Les 10 000 euros ont été versés à la Baleine – et c'est bien ainsi que cette association l'a compris : la ville de Castets a contribué au montage de La baleine à Paris pour la COP21, en échange d'un baleineau à Castets dans quelques années, sous la garantie du Biome. Mais des explications lors du Conseil, et reprises dans Sud Ouest, cette subvention servirait au Mémorial. Comprenne qui pourra.

Article de Sud Ouest du 4 septembre 2015 (extraits)
Un mémorial de la biodiversité en projet à Castets (40). La structure hébergerait des expositions, le festival annuel du film nature en 3D, des conférences d’experts internationaux et des publications
Jérôme Pensu, expert environnemental, est venu, jeudi 27 août, devant le Conseil municipal, présenter le projet de création de station zoologique d'élevage, le biome, station spécialisée dans la reproduction d'espèces en voie de disparition.
Il en a profité pour évoquer le projet de construction d'un mémorial de la biodiversité ouvert au public, en l'honneur de ceux qui ont perdu la vie pour en sauver, tels que Bruno Manser, Dian Fossey, Peter Blake et tant d'autres. Cette structure hébergera des expositions, le festival annuel du film nature en 3D, des conférences d'experts internationaux et des publications. Les fonds seront utilisés dans le fonctionnement de la station d'élevage.
La municipalité réfléchit
La situation géographique de Castets est tout à fait propice à l'implantation de ce mémorial. Les promoteurs du projet l'envisagent, au point de demander une contribution communale d'un montant de 10 000 euros pour cela. Les retombées économiques estimées sont attrayantes en termes de fréquentation, d'occupation des structures hôtelières du village. La municipalité s'y intéresse et réfléchit sérieusement à cette éventualité.
Jérôme Pensu a également évoqué l'activité humaine mal maîtrisée ces cinquante dernières années qui a pour conséquence le risque de provoquer l'extinction d'espèces. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, 70 % des plantes sont en danger d'extinction, soit un taux 100 fois plus élevé que le taux naturel de disparition, a-t-il précisé.
(fin de l'article)

L'association Le Biome, et les autres

Pour le projet Biome dans son ensemble, il y a plusieurs « structures porteuses » : la SAS Le biome, le fonds de dotation Le Biome, une fondation d'entreprise, l'association Le Biome, cette dernière étant porteuse du Mémorial de Castets. Il faudrait y ajouter des structures plus ou moins connectées : l'association « un cadeau pour la terre » qui porte le projet baleine, le fonds de dotation Alca Torda, la fédération des chasseurs des Landes...

Dans un dossier communiqué à la Commission des sites (Préfecture des Landes) l'été 2014 pour obtenir l'autorisation d'ouverture, on pouvait lire une page sur les structures porteuses du Biome, les circulation financière entre elles. On peut la télécharger ici et sur la page du site du biome,où il manque le fonds de dotation.
On notera l'extrême ambition de l'association Le Biome : devenir en 5 ans (donc en 2019) la plus grande ONG du monde avec 1 500 000 adhérents.

C'est d'autant plus cocasse que cette association n'a été constituée que le 18 septembre 2015, avec 2 adhérents, les deux soigneurs animaliers que l'on retrouve (seuls aussi) dans la SAS et dans le fonds de dotation (avec un troisième soigneur animalier). On trouvera ici le compte rendu de l'AG constitutive et la constitution du bureau, documents publics communicables par la Préfecture ;

A suivre, dans un 3e billet:le cœur du projet (le centre d'élevage et de sauvegarde), les finances, les subventions publiques et les questions qui se posent sur la crédibilité du Biome.

Annexe : mes remarques de 2011 au commissaire enquêteur