Une premier reportage photo sur cette initiative avait été publié sur ce blog avec le billet précédent.

Un diaporama plus complet, avec les trois moments de la visite de Catherine Grèze (la plage, la rencontre avec les associations, la visite au maraîcher bio de Soustons), figure sur Place de Soustons :

La prise de conscience reste sans doute insuffisante de la part des pouvoirs publics. L'urgence commande de « réparer » les plages, de les reconstruire de plus en plus souvent. Un vrai travail de Sisyphe. C'est indispensable sans nul doute. Mais l'exemple de l'immeuble « Le Signal » plus au nord de la côte aquitaine, à Soulac-sur-Mer, montre le caractère illusoire d'espérer sauver les constructions d'aujourd'hui par des réparations successives.

Il serait dommage d'en rester aux réparations. Cela ne doit pas empêcher une réflexion à plus long terme. Anticiper les effets du réchauffement climatique, s'adapter aux dérèglements, en se projetant à l'horizon 2030 ou 2050 : où sera le trait de côte ? Quels seront les effets prévisibles des tempêtes, et jusqu'à quelles distances du littoral ? Il y a encore des projets de lotissements, de zones de loisirs ou de centres de vacances pour touristes en contre bas de la dune côtière : quel serait leur durabilité dans ce contexte ?

Nous ne sommes bien sûr pas les seuls à alerter sur la situation. Le journal Sud-Ouest a publié le 22 mai un un article très instructif, concernant la plage de Soustons, voisine de celle du Vieux-Boucau.

Le diagnostic est radical : « La plage magnifique qui faisait la fierté de Soustons a totalement disparu suite aux coups de boutoir d'un océan déchaîné à diverses reprises cet hiver. » Et a journaliste de reproduire les propos d'un technicien en train de « réparer » la plage : « En trente ans, je n'avais jamais vu une telle érosion sur cinq kilomètres linéaires, constate Jacques Maïa, technicien de l'ONF. Nous sommes plutôt habitués à des coups de cuillères de 300 à 400 mètres. Le niveau de la plage étant plus bas, l'attaque a été d'autant plus forte avec un recul significatif de 20 à 24 mètres. »

L'article donne plus de détails sur les travaux à faire, les pollutions constatées, etc.

Ici, l'article complet de Sud-Ouest.

Un mois de travaux, la plage totalement interdite du 21 mai à la fin des travaux (en principe le 23 mai), une ponction importante sur les finances de la commune... Anticiper, c'est ne pas avoir à refaire la même chose tous les printemps.