Place de Montreuil

Pour le second tour de l'élection municipale à Montreuil les listes du Front de gauche (Patrice Bessac) et d'Europe Ecologie Les Verts (Ibrahim Dufriche-Soilihi) ont fusionné, rejointes par celle du PS (qui ne pouvait se maintenir) pour constituer « Unir Montreuil ». Une alliance inscrite dans des évolutions nationales et locales, et rendue possible par le retrait de Dominique Voynet de la course à la mairie. Cette alliance est une chance pour Montreuil et ses habitants.

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Pour conclure cette série sur la crise du Méliès et ses racines, quelques remarques personnelles sur la recherche d’une issue à cette crise, qui permette de rendre le Méliès à ses spectateurs.

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Le maire sortant, et de nouveau candidat pour un 5e mandat, tenait son dernier meeting de campagne mardi 18 mars en soirée à Soustons. J'y assitai, comme au précédent d'ailleurs. Surprise : le maire n'a visiblement pas apprécié d'être, pour la première fois, concurrencé sur sa gauche, qui plus est par une liste de gauche, écologiste et citoyenne sur laquelle je figure.

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Après le compromis sur le transfert des personnels vers la communauté d'agglomération, et en attendant le verdict des urnes, après aussi la mauvaise année 2013, l'activité du Méliès est bien repartie en ce début d'années. Malgré la poursuite des propos calomnieux et agressifs. Édito du dernier journal du cinéma versus le dernier tract des « spectateurs indépendants ».

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Après avoir rappelé les sources de la politisation du cinéma Le Méliès à Montreuil, depuis 2007 et les campagnes de rumeurs, largement alimentées par Jean-Pierre Brard et Stéphane Goudet, il est utile de revenir sur le conflit actuel, en essayant de démêler ce qui relève de l'objet culturel (le cinéma) et de son double politique.

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Lancée à l'origine par l'ancien maire, aujourd'hui en quête de revanche électorale, la rumeur d'un accord secret entre Dominique Voynet et MK2+UGC court à Montreuil depuis 4 ans malgré les démentis. L'ancien directeur du cinéma s'en fait toujours le relais. Place de Montreuil révèle aujourd'hui cet « accord secret ».

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Dans les polémiques actuelles sur le cinéma Méliès de Montreuil, on semble oublier de plus en plus qu'il s'agit d'un cinéma municipal, et donc d'un cinéma qui appartient aux habitants et à ses spectateurs mais ni aux élus ni à son directeur. Dans les précédents billets, il était question de la transformation du cinéma en objet politique. Ici, on va notamment regarder de plus près sa « privatisation ».

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Quelques documents pour documenter la transformation du Méliès de Montreuil en objet politique en 2008. Le plan com de l'ex-maire fin 2007, et le soutien affiché de l'ex-directeur à l'ex-maire dès le lendemain des élections municipales

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C'est loin de Montreuil et de sa guerre des gauches, mais refonder une gauche non-libérale y est aussi un enjeu essentiel. On en parlait, certains l'espéraient, d'autres s'en inquiétaient, beaucoup doutaient qu'elle puisse réunir les 29 personnes indispensables pour figurer le 23 mars devant les électeurs. Et bien, c'est fait, il y aura bien une troisième liste à Soustons (Landes). Elle porte l'espoir d'un changement à gauche.

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Fervent défenseur (entre 1995 et 2005) de l'implantation d'un multiplexe à Montreuil, Jean-Pierre Brard a réussi à se refaire une virginité cinématographique en 2007 en scénarisant la lutte contre UGC et MK2 qui avaient déposé un recours pour empêcher l'extension du Méliès à Montreuil. Cela marque la fin de la neutralité politique de ce cinéma, sauvegardée entre 2002 et 2007, et sa transformation en un « objet politique ». La crise actuelle y prend sa source, et a accentué cette politisation. Rendre le Méliès à ses spectateurs et lui redonner sa neutralité devrait être un objectif essentiel de la prochaine municipalité – à rebours des projets de revanche de Jean-Pierre Brard.

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