En avant-goût de la manifestation, boulevard Arago, devant la tête du cortège rassemblé place Denfert-Rochereau, un groupe de théâtre de rue invitait les manifestants à rejoindre l'église de la très sainte consommation. Au moyen de toutes les ficelles des prédicateurs évangéliques, nous étions incités à adorer riches et CAC40.

Une manifestation habituelle, jusqu'au Pont d'Austerlitz.

Les capitalistes vivent au dessus de nos moyens

Franchir la Seine a toujours été difficile pour une manifestation quand les forces du désordre sont décidées à créer des incidents, ce que la police (de toute obédience) était bien décidée à provoque ce jour-là à l'instar des autres jours. Devant la gare d'Austerlitz, la police n'a pas manqué d'exciter la (jeune) tête du cortège. Pavés et lacrymos ont été échangés, avec des rangs serrés de gendarmes ou policiers plus provocateurs que dissuasifs.

Après la manifestation, place de la République,a foule était nombreuse pour Nuit debout. Quand on va sur la place de la République, on voit que c’est très lentement que, autour de la statue, des symboles de lutte collective viennent se superposer aux expressions du deuil.

On accueillait (une formule bien différente des soirées précédentes) des porte parole de collectifs de lutte et des représentants d'organisations syndicales

Nathalie, porte parole de la CNT, militante montreuilloise bien connue, galvanisait la foule, avant le final avec Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT

1er mai à Bayonne

A Paris le 1er mai, les forces du désordre furent encore plus offensives que le jeudi 28/04 : coupure du cortège, matraquage, pluies de grenades lacrymogènes tout au long du cortège, et pour finir la journée, intervention brutale pour vider la place de la République des participants à Nuit debout.

A Bayonne, ce fut dans le calme que, sans incident et sous la protection de Bizi, les riches purent venir défendre la loi El Khomri au milieu du défilé syndical. Selon les organisateurs, 450 riches (une centaine selon le gauchiste aux ordres) sont venus proclamer cette évidence : plus il y a de riches, moins il y a de pauvres

Bizi avait son propre cortège. Comme l'an passé on y galérait sous le fouet capitaliste

Les sections syndicales les plus « en pointe », les mouvements politiques et associations alternatives défilaient dans un collectif « jusqu'au retrait », relayant les appels nationaux à la grève générale et à la convergence des luttes