Paris, Bayonne, les riches s'invitent dans les manifestations
Par Patrick Petitjean
La manifestation syndicale contre la loi El Khomri le 28 avril à Paris, la Nuit debout au soir du 28 avril place de la République à Paris, et la manifestation du 1ermai à Bayonne avec un cortège pour défendre les riches : images subjectives de ces trois moments d'un mouvement social vivant et plein d'humour. Malgré les provocations et violences policières.
En avant-goût de la manifestation, boulevard Arago, devant la tête du cortège rassemblé place Denfert-Rochereau, un groupe de théâtre de rue invitait les manifestants à rejoindre l'église de la très sainte consommation. Au moyen de toutes les ficelles des prédicateurs évangéliques, nous étions incités à adorer riches et CAC40.
Une manifestation habituelle, jusqu'au Pont d'Austerlitz.
Les capitalistes vivent au dessus de nos moyens
Franchir la Seine a toujours été difficile pour une manifestation quand les forces du désordre sont décidées à créer des incidents, ce que la police (de toute obédience) était bien décidée à provoque ce jour-là à l'instar des autres jours. Devant la gare d'Austerlitz, la police n'a pas manqué d'exciter la (jeune) tête du cortège. Pavés et lacrymos ont été échangés, avec des rangs serrés de gendarmes ou policiers plus provocateurs que dissuasifs.
Après la manifestation, place de la République,a foule était nombreuse pour Nuit debout. Quand on va sur la place de la République, on voit que c’est très lentement que, autour de la statue, des symboles de lutte collective viennent se superposer aux expressions du deuil.
On accueillait (une formule bien différente des soirées précédentes) des porte parole de collectifs de lutte et des représentants d'organisations syndicales
Nathalie, porte parole de la CNT, militante montreuilloise bien connue, galvanisait la foule, avant le final avec Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT
1er mai à Bayonne
A Paris le 1er mai, les forces du désordre furent encore plus offensives que le jeudi 28/04 : coupure du cortège, matraquage, pluies de grenades lacrymogènes tout au long du cortège, et pour finir la journée, intervention brutale pour vider la place de la République des participants à Nuit debout.
A Bayonne, ce fut dans le calme que, sans incident et sous la protection de Bizi, les riches purent venir défendre la loi El Khomri au milieu du défilé syndical. Selon les organisateurs, 450 riches (une centaine selon le gauchiste aux ordres) sont venus proclamer cette évidence : plus il y a de riches, moins il y a de pauvres
Bizi avait son propre cortège. Comme l'an passé on y galérait sous le fouet capitaliste
Les sections syndicales les plus « en pointe », les mouvements politiques et associations alternatives défilaient dans un collectif « jusqu'au retrait », relayant les appels nationaux à la grève générale et à la convergence des luttes
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